Le plaisir, ça s’apprend
Le plaisir n’est pas une évidence, c’est un cheminement à la fois personnel et relationnel. Apprendre à connaître son corps et ses réactions, comprendre ce qui nous fait vibrer, être à l’écoute de nos désirs et de ceux de nos partenaires, c’est un apprentissage qui dure tout au long de la vie !
Plaisir et désir : une expérience unique pour chacun·e
On entend souvent parler de désir, de libido, d’orgasme, de jouissance… mais ces mots recouvrent des réalités très différentes en fonction des personnes. Chacun·e construit son propre rapport au plaisir, influencé par son corps, son vécu, ses expériences, ses émotions et ses relations.
Explorer ses zones érogènes, au-delà des clichés
Le plaisir ne se limite pas aux parties génitales. Si chez les hommes, on parle souvent du pénis et des testicules, d’autres zones peuvent être ultra-sensibles : la nuque, les tétons, le périnée, la prostate, les lèvres, les mains, les oreilles… Chez les femmes, en plus du clitoris (qui est bien plus grand que ce qu’on imagine !), des zones comme la poitrine, le bas du dos ou l’intérieur des cuisses peuvent être des terrains de jeu incroyables.
Prendre le temps d’explorer son corps et celui de son·sa partenaire, sans pression de performance, c’est le meilleur moyen d’être agréablement surpris.e et de développer un plaisir plus riche et plus profond.
La masturbation : mieux se connaître pour mieux partager
Se toucher, c’est une manière d’explorer son plaisir à son rythme, sans pression, sans attente. Et c’est aussi une super façon de mieux comprendre ce qui nous excite et ce qu’on aime, pour ensuite mieux le communiquer à son·sa partenaire.
Connaître son propre plaisir, c’est se donner les moyens d’avoir une sexualité plus satisfaisante, seul·e ou à plusieurs.
Les hormones et le désir : pas de règle universelle
On entend souvent dire que la testostérone est « l’hormone du désir », surtout chez les hommes cisgenres. En réalité, les hormones jouent un rôle, mais elles ne sont pas les seules à influencer l’envie sexuelle. Fatigue, stress, confiance en soi, relation au corps, tout ça a un impact majeur.
Pour les hommes trans sous traitement hormonal, l’augmentation du taux de testostérone peut modifier la libido et les sensations corporelles. Mais chaque expérience est unique, et il n’y a pas de norme en matière de désir.
Parler de plaisir
La sexualité est encore entourée de silence, de non-dits et de fausses croyances. Pourtant, parler de ses envies et de ses limites avec son·sa partenaire, c’est ce qui permet de construire une sexualité libre, respectueuse et épanouissante.
Si certaines pratiques comme le BDSM ou le fétichisme vous attirent, sachez qu’il existe des communautés où il est possible d’explorer ces envies en toute sécurité, en apprenant auprès de personnes expérimentées.
Quelques infos clés à garder en tête
— Les IST (infections sexuellement transmissibles) peuvent être silencieuses, surtout dans la gorge et l’anus.
— Un dépistage régulier (tous les 3 mois en cas de partenaires multiples) est recommandé pour prendre soin de soi et des autres.
— Il existe des centres gratuits comme les CeGIDD ou le Planning Familial pour se faire dépister en toute confidentialité.
Prendre soin de sa santé sexuelle, c’est aussi prendre soin de son plaisir ! ;)